IDRACARE : gel vaginal hydratant à l’aloe vera

Il s’adresse à toutes les patientes présentant de la sécheresse vaginale : contraceptifs oraux, allaitement, peri et post ménopause…….et à toutes celles présentant une altération du microbiote vaginal : stress , tabagisme, post antibiothérapie .

Aucune contre indication, gel non hormonal, sans paraben.

S’utilise sur la vulve et deux à trois fois par semaine en intravaginal.

Sur le net sospharma.net le propose à des tarifs très raisonnables : 11,50 euros le tube.

Les bienfaits des omegas

Il y a dix ans, je revois une fidèle patiente : son examen est parfait, elle , qui était habituée aux vaginites à répétition, a un vagin propre exempt de gardnerella et de candida et , en plus, tout à fait souple et hydraté alors qu’elle démarre une ménopause et a refusé tout traitement hormonal même local. Je l’interroge : a t- elle changé son savon, son mode de vie, ses vêtements ? Non, rien de tout cela, elle prend des omegas per os depuis un an .

Ce sont mes patientes , utilisatrices d’omega , qui m’ont démontré les bienfaits d’une prise continue de ces produits naturels .

Il y a 5 ans, je reçois une fidèle patiente et là, miracle, son examen ne révèle plus aucune sécheresse vaginale . Je lui demande si elle a pris des crèmes vaginales . Non, elle ne prend rien sauf un traitement prescrit par son ophtalmo pour sa DMLA . Je regarde la composition de ce produit en vente libre et je comprends : il est bourré d’oméga !

Depuis 5 à 7 ans, je vois de plus en plus de patientes utilisant des omegas achetés par elles mêmes et franchement, les examens gynécologiques sont parfaits . Je me décide alors d’en prescrire pour mes patientes jeunes ou moins jeunes en sachant que l’on peut en donner aux nourrissons et aux femmes enceintes . Bien sûr , je ne choisis que des produits français, de très bons laboratoires qui ne produisent que des compléments alimentaires exempts de tout additif dangereux ! Ces produits sont en vente libre en pharmacie mais aussi sur Internet où ils sont moins chers et certifiés conformes car délivrés par des para pharmacies françaises sécurisées.

INDICATIONS

VAGIN : assurent la souplesse et l’hydratation vaginale mais aussi la défense immunitaire locale . Sous omégas , les vaginites sont rares, le vagin sait se défendre des agressions de tous les jours , les mauvaises odeurs s’atténuent, la vie sexuelle est meilleure .

VULVE : assurent sa souplesse et son épaisseur . Il n’y a plus de brûlures lors du port de pantalons trop serrés, ou de station assise prolongée. La peau est saine. C’est un très bon produit d’appoint pour soulager la névralgie pudendale.

VESSIE : assurent l’hydratation interne des parois vésicales et urétrales. Il n’y a plus de brûlures mictionnelles , beaucoup moins de fuites urinaires car les sphincters sont plus toniques . C’est un complément indispensable du cranberry pour les femmes sujettes aux cystites à répétition. Idem pour celles qui ont des cystalgies à urines claires qui sont en fait, une forme accessoire de la névralgie pudendale.

PEAU : incontestablement , la peau est moins sèche . Il faut compter un mois de traitement pour voir les premiers effets : finie la peau de serpent, finies les écailles sur les talons, finie la corvée de devoir se passer du lait corporel en quantité ! Désormais , juste une couche de lait corporel et on a une peau douce comme une peau de pêche.

ECZEMA : traitement efficace pour diminuer les poussées d’eczéma

PSORIASIS: très conseillé en traitement de fond du psoriasis, il limite les lésions voire les fait disparaître

YEUX : tous les ophtalmos conseillent les omegas dans les soins oculaires . Ils favorisent le sébum des glandes autour de l’œil, indispensable à la bonne santé de la cornée . Les yeux piquent moins .

BOUCHE : les omegas diminuent la sécheresse buccale

CHEVEUX : améliorent le cuir chevelu , les pellicules disparaissent . Le cheveu pousse mieux .

CONCLUSION

Vous ne risquez rien d’utiliser les omegas per os car, même en utilisant des omegas dans votre alimentation, cela ne suffit pas . Voici mes marques fétiches ….mais il y en a d’autres . Celles que je vous donne sont garanties extra purifiées. Il n’y a aucun effet désagréable pour l’estomac ou le colon.

Hydravea de chez Nutrixeal : deux à 3 par jour , à base d’extraits de pépins de cassis , que sur Internet

Hydromega de chez Carrare : deux à 3 par jour , à base d’huile d’argousier , 26 euros par mois en pharmacie ou sur le net

Elteans de chez Jaldess: deux à 3 par jour , à base d’huile de poissons des mers froides, 20 euros par mois en pharmacie ou sur le net

INTRAROSA : un nouveau traitement local de la sécheresse vaginale

Ce produit ne sera pas remboursé mais sur prescription uniquement

Il est composé de Prastérone

Son excipient : adeps solidus ( pas de paraben , pas de dioxine de titane )

Posologie : un ovule tous les jours 28 jours par mois

Indications : atrophie vaginale post ménopausique

Surveillance : tous les 6 mois, évaluer le bénéfice et continuer la prescription si les bénéfices sont importants

Contre indications : les mêmes que pour Trophigil

CONCLUSION

il s’agit d’un nouveau médicament, il est comme en phase d’essai donc nous, Médecins, devons signaler tout effet indésirable de ce nouveau produit .

ESTRING un anneau vaginal pour combattre la sécheresse vaginale post ménopausique

 

 

Estring est un anneau vaginal porteur d’un peu d’estradiol ( hormone féminine naturelle) qu’on place dans le vagin et qu’on ne change que tous les trois mois. Son indication ? la sécheresse vaginale post ménopausique. Ses contre indications ? L’interdiction des estrogènes ( cancer du sein déjà traité, cancer de l’utérus déjà traité, endométriose autrefois traitée, phlébite déjà traitée) . Il n’est délivré que sur ordonnance et n’est pas remboursé ( le prix varie d’une pharmacie à l’autre , renseignez-vous ).

Le mieux , c’est de laisser une internaute parler de son expérience sur mon blog comme çà vous pourrez vous faire une idée !

 

Bonjour Miss Frottis

Retour d’expérience ANNEAU ESTRING. 1ere impression

Achat donc du fameux anneau ESTRING qui diffuse en continu pendant 3 mois des œstrogènes en dosage tres faible pour eviter la sécheresse intime notamment à la ménopause lorsqu’on ne prend pas de TSH par voie orale. Le prix tout d’abord : 39 euros l’anneau non remboursé mais ca dure 3 mois et je n’ai plus, à 54 ans de pilule contraceptive ni de traitement hormonal de substitution à acheter
car je n’ai pas d’autres symptômes de la ménopause que le manque d’hydratation. Donc globalement c’est une dépense acceptable (soit 13 euros ramené au mois) au vu du confort ressenti par rapport aux gelules vaginales de TROPHIGIL et/ou ovules CICATRIDINE que je prenais.
En effet, meme si ces derniers sont efficaces, on n’échappe pas aux coulures vu que ce sont des produits qui fondent !!! Et pour moi c’était rédhibitoire au point que je zappais souvent la prise. Or la régularité est essentielle pour traiter ce problème de manque d’hydratation hormonale.
Avec cet anneau, plus de souci d’oubli, ni de coulure . Pour la pause, honnêtement, c’est aussi simple qu’un tampon (pourtant j’ai 2 mains gauches !) et on l’oublie rapidement (au point que je vérifie quand meme qu’il soit bien toujours en place : j’aurai l’air maligne devant mon toubib pour lui dire d’aller à la pêche le récupérer au fin fond de l’uterus !!!). Mais pas de souci, il est là et il s’enlève facilement en crochetant l’index. Un bon point aussi : Monsieur ne le sens pas pendant les câlins – (mais on peut le retirer temporairement si besoin, avec juste un rincage à l’eau tiede ensuite avant de le remettre – attention, pas de boîte hygiénique prevue à cet effet).
Aucun symptôme d’effets secondaires (il faut dire que d’apres mon généraliste c’est tres léger en dosage mais suffisamment pour réhydrater le terrain). A voir avec l’usage. Dans la notice, évidemment comme il s’agit d’hormones meme en quantité légères, il est noté les effets habituels eventuels possibles : migraine, mycose, nausée.
Concernant l’hydratation, il faut 10/15 jours environ pour retrouver un état proche de l’avant-menopause (au niveau hydratation vaginale hein, pas pour les bouffées de chaleur ou autres joyeusetés car pas assez puissant). Donc je reviendrai dans 1 mois vous faire un second point sur l’hydratation, d’autant que je vais voir une sage femme pour avoir l’examen visuel d’un professionnel.
En tout cas, je suis enchantée de cette méthode de diffusion par anneau qui pour moi est un grand plus par rapport aux coulures des ovules, geluled et crèmes que je trouvais très gênantes. Et cerise sur le gateau : AUCUN PARFUM. Cicatridine me dérangeait car odeur tres présente ! Il n’y a plus qu’à attendre le verdict de l’examen visuel de la sage femme pour vous dire si l’hydratation par estrogenes en continu fonctionne !
Bonne journée à toutes

La ménopause : sécheresse de la peau et des muqueuses

La sécheresse de la peau et des muqueuses est une conséquence quasi constante de la disparition des hormones féminines.

L’avantage de cet état de fait, c’est que l’acné tend à disparaître, les cheveux sont moins gras mais ce sont là les deux seuls avantages.

Les inconvénients de la carence en hormones féminines sont nombreux.

La peau tire, devient plus flasque, les yeux piquent, le vagin brûle mais pas seulement le vagin, la vulve aussi et surtout la muqueuse vésicale s’enflamment.

Parfois, des microbes s’accrochent aux parois et ce sont les cystites à répétition mais même s’il n’y a pas d’infection, la vessie brûle ce qui fait croire à tort à une cystite alors que l’ECBU revient stérile : c’est la fameuse cystalgie à urines claires des femmes ménopausées qui se traite fort bien par un traitement hormonal vaginal prolongé.

Les rides se voient plus et d’autant plus que la femme est fumeuse et/ ou a épuisé son capital solaire.

Peut -on remédier à tous ces désagréments ?

Oui, sans aucun problème

LA PHYTOTHERAPIE

Des capsules riches en omega 3 améliorent la tenue de la peau et sa souplesse.

Elteans 2 à 4 cp par jour ( 4 cp quand la peau est si sèche qu’elle démange) ou Preservision 3  2 cp par jour sont d’excellents produits chers et pas remboursés (hélas) qui contribuent à avoir une peau de pêche et pas une peau de serpent . En appliquant, en plus,  la crème Dexeryl tous les jours, les résultats sont spectaculaires : la peau est douce au toucher et toute lisse.

Deux gélules d’huile d’onagre et de bourrache donnent aussi de bons résultats mais pas aussi spectaculaires qu’avec le cocktail d’omega 3 que je vous ai suggéré.

Localement, on peut se servir d’huile de coco, achetée au magasin bio. En application quotidienne , elle est très performante et remplace avantageusement le gel lubrifiant pour le rapport sexuel.

LES HORMONES FEMININES

Bien sûr, elles améliorent la souplesse de la peau et arrêtent le desséchement des muqueuses.

Les hormones sont bien meilleures pour la peau quand elles sont délivrées par voie transdermique (gel ou timbre) que per os. La meilleure des progestérone est la naturelle.

Les hormones féminines locales (Trophigil, Colpotrophine, Gydrelle) améliorent considérablement le confort vaginal bien mieux que des produits vaginaux non hormonaux comme Replens ou Mucogyne ou Monasens. Je rappelle que les cancérologues autorisent l’utilisation de Colpotrophine et uniquement cette molécule pour traiter la sécheresse vaginale et vésicale des femmes ayant eu un cancer du sein.

Pour celles qui préfèrent les crèmes aux ovules, sachez que on peut couper le bout de l’ovule Colpotrophine pour en sortir la crème que l’on appliquera tous les jours sur la vulve….Voilà un bon moyen de retrouver la crème Colpotrophine, tant utile, qui a disparu des pharmacies.

LA DHEA

Ce produit a une belle action sur la peau, la rendant plus souple parce que plus grasse. Elle efface les tâches de vieillesse sur les mains. Elle donne, un peu, de lubrification vaginale.

LE LIVIAL

C’est une molécule qui a une action rapide sur la sécheresse vaginale et vulvaire. J’ai sauvé bien des femmes âgées du désespoir en leur préconisant 1 cp de Livial un mois en cas de brûlures rebelles vulvaires : les symptômes ont disparu en quinze jours. L’origine du mal était bien donc la sécheresse et pas une tumeur ou une infection. On peut alors prendre le relais de Livial par des ovules hormonaux et de la crème pour la vulve.

Conclusion

La sécheresse post ménopausique est plus ou moins marquée selon les femmes. Elle peut donner les troubles classiques (brûlures lors des rapports sexuels, peau qui tire, yeux qui piquent) mais aussi des symptômes qui orientent vers d’autres étiologies : brûlures vésicales faisant penser à tort à une cystite, brûlures vulvaires évoquant à tort une mycose. Ne jamais oublier qu’il existe aussi une sécheresse tissulaire profonde qui déclenche la fameuse névralgie pudendale de la femme âgée.

Il ne faut jamais négliger les premiers symptômes de sécheresse car, mal soignée, la sécheresse des tissus et des muqueuses peut aboutir à des effets alarmants comme des saignements vaginaux, ou des écoulements vaginaux importants ou des cystites à urines claires bien handicapantes.

Les traitements sont faciles à prescrire et il en existera toujours un qui vous conviendra.

Quand ça saigne pendant la ménopause

Quand est-on considérée comme ménopausée ? Quand on a passé un an sans règles. Au bout de douze mois consécutifs sans avoir vu ses règles, une femme peut se dire ménopausée.

Comment juger que l’on est ménopausée quand on prend la pilule et que l’on a des règles artificielles ? En faisant un dosage de FSH la veille de reprendre sa pilule; il ne faut pas réaliser ce dosage pendant la prise de la pilule, il serait faussé. Un dosage au dessus de 20 indique une ménopause certaine.

Lorsque l’on entre en ménopause….on n’en sort jamais : la ménopause est un état qui ne nous quitte pas jusqu’à notre décès.

Lorsque l’on saigne plusieurs années après le début de sa ménopause, de quoi peut-il s’agir ?

LE RETOUR DES REGLES

est la première explication. Oui, il existe des femmes qui peuvent revoir une ou deux fois leurs règles jusqu’à six ans après la ménopause. Les saignements sont précédés de ballonnements douloureux, de tension des seins, de pertes glaireuses, d’une disparition des bouffées de chaleur. Bien sûr, ce diagnostic ne peut se faire qu’après élimination d’autres causes plus graves de saignements post ménopausiques.

Lorsqu’une femme a eu de l’endométriose ou de l’adénomyose, les saignements seront douloureux comme autrefois. C’est important d’interroger la patiente car ces petits détails orientent sur une cause bénigne : un cancer de l’utérus saigne mais sans aucune douleur.

LE CANCER DU COL DE L UTERUS

C’est une raison exceptionnelle de métrorragies post ménopausiques car, lorsque l’on pratique ses frottis tous les deux ans, il est impossible de faire un cancer du col invasif. Le cancer du col se voit à l’oeil. Le col est fragile, saigne quand on le touche . Il suffit de faire une biopsie pour établir le diagnostic : toujours préférer la biopsie à un frottis qui  peut -être faussement rassurant. Une patiente de 75 ans s’est présentée à mon cabinet pour des saignements : son col était fragile, ses frottis sont revenus normaux, seules les biopsies ont fait le diagnostic…au grand désespoir de ma patiente qui avait été faussement rassurée par les premiers résultats.

LE CANCER DE L INTERIEUR DE L UTERUS ou carcinome de l’endomètre

C’est un cancer de bon pronostic, très facile à dépister par une biopsie de l’endomètre. Il s’agit d’un prélèvement fait au cabinet, un peu douloureux, grace à une sonde à usage unique appelée Pipelle de Cornier. On aspire des morceaux d’endomètre que l’on dépose dans un flacon à remettre au laboratoire d’anatomo pathologie.

Parfois, le col est sténosé : impossible de passer la pipelle à travers l’orifice du col pour aller recueillir de l’endomètre. Il faut confier alors la patiente au chirurgien afin qu’il procède à une hystéroscopie curetage sous anesthésie générale.

L’échographie peut faire suspecter un cancer de l’endomètre : l’endomètre d’une femme ménopausée sans TSH est fin comme une feuille de papier à cigarette. Lorsque cet endomètre est épaissi, irrégulier, il faut penser à une prolifirétion tumorale et faire biopsie ou hystéroscopie curetage pour confirmer le diagnostic. Le diagnostic de certitude est toujours anatomopathologique.

L’IRM est un très bon outil de dépistage mais la certitude est, encore et toujours, du ressort de l’anapath !

LE CANCER DE L OVAIRE

C’est un mauvais cancer, pas facile à dépister. Lorsque tous les examens : frottis, biopsies, hystéroscopie, reviennent négatifs et que les métrorragies reprennent, il est impératif de pousser les investigations jusqu’à débusquer une tumeur de l’ovaire qui sera retirée par une intervention chirurgicale. Le dosage d’un marqueur tumoral spécifique des pathologies de l’ovaire peut être utile : si la CA 125 est élevé, il faut aller jusqu’au P.E.T. Scan voire à l’intervention chirurgicale exploratrice.

LA SECHERESSE VAGINALE

C’est une cause très fréquente de métrorragies post ménopausiques, bien plus fréquente, heureusement, que le cancer de l’utérus ou de l’ovaire.

Le diagnostic est évident : au spéculum, le vagin pleure le sang, littéralement  !

Il suffit de donner POLYGYNAX un ovule pendant 6 jours puis un traitement de fond de la sécheresse par COLPOTROPHINE, un ovule un jour sur deux puis deux fois par semaine à vie pour faire disparaitre à jamais ce problème !

CICATRIDINE un ovule chaque soir pendant 6 jours interrompt les saignements en 48 heures …mais ce traitement n’est pas remboursé.

Il est évident que sous traitement, les métrorragies doivent cesser dans les huit jours et ne jamais se reproduire.

CAUSES RARISSIMES

le cancer de la trompe qui ne se voit qu’à l’IRM

le polype du col

le polype du méat urinaire qui se traite par des applications quotidiennes de crème Colpotrophine

CAUSES IMPOSSIBLES

le fibrome : un fibrome s’éteint avec l’absence des règles. Sans THS, un utérus fibromateux qui saigne est possiblement cancéreux.

l’endométriose : aucune raison que cette pathologie revienne à la surface…sauf retour inopiné des règles !

Conclusion : les saignements post ménopausiques sont le plus souvent bénins, le cancer de l’endomètre arrive troisième position des origines d’un saignement mais c’est un cancer de bon pronostic qui se soigne très bien.

Dans un prochain billet, je vais vous parler des causes d’un prurit vulvaire et des traitements possibles.

La dyspareunie psychogène : quels traitements ?

Bien évidemment, le traitement le plus adapté d’une dyspareunie psychogène est un traitement à visée psychothérapique : consultation de sexologie ou entretiens avec des conseillers conjugaux.

Seulement, les psychologues sont rares dans les hôpitaux publics, ceux du privé n’inspirent pas toujours confiance, leur consultation n’est pas prise en charge par  la sécurité sociale, les sexologues ont leur cabinet dans de grandes villes et sont difficilement joignables. Et puis, tout simplement, mes patientes ne veulent pas toujours effectuer une démarche de remise en question de leur couple, de leur sexualité auprès de spécialistes souvent compétents …mais pas toujours…

Que peut-on proposer ?

L ‘ ARRET DE LA PILULE  est une étape primordiale.

Il faut diminuer la sécheresse vaginale et le meilleur moyen pour y parvenir est   d’abandonner une pilule prise depuis plus de 10 ans parfois.

Si la pilule est contraceptive c’est qu’elle délivre, 21 jours sur 28, au moins, de la progestérone de synthèse, or cette progestérone assèche les muqueuses. Les hormones féminines donnent de la glaire cervicale, lubrifiant naturel du vagin. Autrefois, il existait des pilules très riches en hormones féminines qui permettaient de provoquer une sécrétion abondante de glaire. Ces pilules, fortement dosées, ont disparu au profit de « mini dosées » voire de « micro dosées » (sous entendu, en hormones féminines). C’est parfait pour le poids, la pression artérielle, la circulation artérielle et veineuse mais c’est une catastrophe vaginale chez certaines patientes, surtout au bout de nombreuses années de prise ininterrompue !

Le vagin sec, brûle. Il existe quelques pilules meilleures que d’autres pour augmenter la production de glaire mais rien ne remplace le travail de la nature. Dès l’arrêt de la pilule, les ovaires se remettent à travailler, des hormones naturelles sont fabriquées…et la sécheresse vaginale disparait en un mois!

Une femme secrète 300 pg d’oestradiol lors du pic ovulatoire. Une femme sous pilule a dix fois moins d’hormones féminines pour favoriser sa vie sexuelle qu’une femme qui ne prend pas la pilule.

Lorsqu’il existe une sécheresse dûe à une pilule trop peu dosée, les rapports sexuels sont douloureux, la femme les redoute, les évite. Son compagnon ne comprend pas toujours cet évitement, l’interprète comme un manque d’amour et un conflit peut s’installer qui va diminuer la libido, la lubrification vaginale…et aggraver la dyspareunie. Il est donc essentiel, lorsqu’une patiente vous parle de sécheresse vaginale, de faire en sorte que l’appareil génital retrouve son fonctionnement normal….en arrêtant, si c’est possible, et au plus tôt, la contraception orale.

Une dyspareunie ne peut pas être qualifiée de psychogène tant qu’on n’a pas oeuvré pour que les conditions locales vaginales soient optimales en vue du rapport sexuel. Lorsque ces conditions sont optenues et que la dyspareunie persiste, alors on peut, légitimement, se demander s’il n’existe pas un conflit conjugal inconscient responsable de la sécheresse des muqueuses par abscence de désir, Cette étape thérapeutique médicale doit être franchie pour faire le diagnostic précis de l’origine de la dyspareunie.

L’examen clinique objective fort bien la sécheresse vaginale : le vagin est pâle, comme décoloré. Aucune glaire ne coule par l’orifice cervical. Parfois le vagin d’une jeune femme sous mini pilule peut être plus sec que celui d’une patiente de 70 ans sans traitement de la ménopause ! C’est un comble ! Heureusement, cette situation de « quasi ménopause » est vite réversible.

L’interrogatoire confirme l’hypooestrogénie en mettant en évidence une diminution du volume des règles qui arrivent très en retard après l’arrêt de la plaquette. Cette insuffisance oestrogénique explique la sécheresse vaginale et la dyspareunie ( et la baisse de la libido qui aggrave le manque de lubrification !)

Il est conseillé de bien expliquer à la patiente que cette hypo oestrogénie chronique est la cause de sa souffrance vaginale afin de la persuader de mettre fin à une contraception facile. Ce n’est pas toujours aisé.

Lorsque je ne parviens pas à convaincre ma patiente dyspareunique d’arrêter la pilule, je propose des pilules à « climat oestrogénique »: Jasmine, Belara et surtout l’anneau contraceptif Nuvaring, une contraception très douce qui perturbe peu le corps féminin. Une dernière solution est de prescrire la micropilule Microval

Cette pilule n’est contraceptive qu’en coagulant la glaire pour empêcher la montée des spermatozoïdes vers l’utérus en vue de la fécondation. Microval laisse des ovulations, donc les ovaires sont moins bloqués que sous une pilule plus classique et permettent une secrétion d’hormones féminines.

Hélas, cette pilule n’est pas contraceptive à 100 % et sa prise doit se faire tous les jours à heure fixe. C’est une contrainte.

Proposer un DIU au cuivre est une solution pour les femmes dyspareuniques ayant eu un enfant….à condition que la patiente accepte l’idée de porter un corps étranger dans l’utérus ! Cette proposition peut se faire chez une nullipare sous certaines conditions : utérus de bonne taille, règles peu abondantes, peu douloureuses, patiente acceptant des visites régulières pour dépister au plus tôt une infection qui pourrait entraîner une salpingite, source de stérilité tubaire.

Attention de ne pas poser tout de suite un DIU après plusieurs années de pilule et une hypo oestrogénie évidente : quand il existe une sécheresse vaginale, il existe immanquablement une sécheresse utérine et si l’on pose le DIU juste après les règles provoquées par l’arrêt de la pilule, on risque la perforation utérine ! Il vaut mieux attendre trois cycles naturels, c’est à dire trois règles spontanées, pour poser le stérilet dans un utérus au mieux de sa forme !

L’implant n’est pas conseillé car il met la patiente en aménorrhée…et ne délivre pas un gramme d’hormone féminine ! Idem pour le DIU Mirena et la pilule Cerazette.

Vous avez compris : il est impératif, pour traiter une dyspareunie, de redonner au vagin toute sa souplesse et sa lubrification naturelle et l’arrêt de la pilule est le plus sûr moyen d’y parvenir !

Comment prévenir la sécheresse vaginale ? Bien choisir son partenaire, bien sûr, mais aussi bien choisir sa pilule.

Voici quelques pilules qui ont des effets délétères vaginaux sur le moyen terme

MERCILON / CYCLEANE 20

Cette pilule très prescrite il y a dix ans a été une grande pourvoyeuse de dyspareunie par sécheresse vaginale . Curieusement, son générique remboursé, qui est très prescrit actuellement( DESOBEL 20), ne donne pas de sécheresse vaginale intempestive. Pour une fois qu’un générique est meilleur qu’une molécule princeps !

CERAZETTE

C’est une pilule sans un gramme d’hormone féminine, assez bien tolérée chez la femme…sauf en post partum !

C’est la seule autorisée lorsqu’on allaite : elle entraîne, dans ce moment précis de la vie d’une femme, une sécheresse vaginale intense avec brûlures et dyspareunie. L’allaitement complet supprime la production d’oestrogènes alors avec Cérazette qui bloque tout travail des ovaires et qui ne répare pas le vagin , c’est l’enfer assuré pour la reprise des rapports sexuels, d’autant qu’une femme qui se consacre à son enfant n’a pas toujours une envie folle de son conjoint ! Il est impératif de bien prévenir les jeunes mamans d’utiliser des produits lubrifiants lors du post partum pour permettre une reprise tout en douceur de la vie sexuelle.

Lorsqu’une patiente allaite mais ne prend pas Cerazette, le vagin est sec mais beaucoup moins atrophique que sous pilule et la sécheresse disparait vers deux trois mois de post partum alors qu’elle peut durer jusqu’à six mois sous pilule. D’ailleurs, le retour de couches qui signe la reprise du travail des ovaires, se fait plus rapidement sans pilule alors qu’il faut attendre six, sept mois après un accouchement pour voir un retour de couches lorsque l’on prend Cerazette.

L’utilisation de Cerazette comme contraception du post partum n’a qu’un seul point positif : c’est une contraception 100% efficace ..

Voici quelques marques de pilule qui n’entraînent presque jamais de sécheresse vaginale :

TRINORDIOL / DAILY GE

Je n’ai jamais eu à me plaindre de ces pilules de seconde génération. Mes patientes peuvent les utiliser pendant des années sans qu’il y ait d’effet atrophiant sur les muqueuses vaginales. Elles donnent trois fois moins de risques de phlébite que les pilules de dernière génération. Jamais je n’ai vu une de mes patientes faire un cancer du sein sous ces marques.

JASMINE

C’est une pilule proposée chez la femme acnéique qui ne veut pas prendre de poids

Je ne me souviens pas d’utilisatrices de Jasmine qui se soient plaintes de sécheresse vaginale.

NUVARING

Aucun problème avec cette nouvelle contraception. Je dis souvent « l’essayer, c’est l’adopter ».  La sécheresse vaginale ne se présente pas lors de l’utilisation de cet anneau vaginal qui s’oublie une fois en place. Mais certaines patientes ont des réticences psychologiques à utiliser un anneau vaginal.

Des produits,crèmes, ovules, gels, existent pour améliorer la lubrification vaginale, diminuer la sécheresse, bref, rendre les rapports sexuels moins douloureux.

Je vous les détaille dans mon prochain billet.