Gardnerella : comment l’éviter pour pas cher

Vous savez désormais que le Gardnerella est un petit microbe odorant que nous, les femmes, fabriquons lorsque notre PH n’est pas assez acide .

Il ne sert à rien de prendre des antibiotiques genre Secnol ou Flagyl per os ou en ovules si on n’acidifie pas son vagin pour le restant de ses jours sinon ….il reviendra .

Or la vie moderne n’est pas sympathique pour assurer une bonne écologie vaginale : on s’épile ce qui fait fuir le Doderlein, notre gentil microbe acidifiant, on se lave au savon , on mange des produits industriels avec de minimes traces d’antibiotiques dedans , on porte des pantalons moulants qui chauffent la région vulvaire et tuent le Doderlein etc.

Par ailleurs, le sperme est un antiacide puissant : donc tout rapport sexuel sans préservatif contribue au renforcement du Gardnerella.

Le Gardnerella est un microbe qui existe depuis la nuit des temps mais nos grands mères savaient comment l’éviter :

elles mangeaient bio , évidemment

elles utilisaient comme méthodes contraceptives ou le retrait ( donc pas de sperme dans le vagin) ou les préservatifs

elles faisaient tous les jours des irrigations vaginales ou des bains de siège dans les fameux bidets qui ont disparu de nos salles de bains

La modernité a décrété

qu’il fallait proscrire les irrigations vaginales ….afin de mieux prescrire des ovules médicamenteux et faire ainsi marcher le commerce et des médecins prescripteurs et des pharmaciens et des laboratoires

qu’il fallait faire disparaître les bidets trop encombrants pour des salles d’eau de taille de plus en plus réduite

Résultat : nous sommes en prise avec le Gardnerella , obligées de surconsommer des antibiotiques et puis des probiotiques pour régénérer notre flore ravagée. ….et ainsi, on continue a faire marcher le commerce car les probiotiques , cela coûte un bras si on veut les utiliser en prévention du maudit Gardnerella .

La conclusion s’impose d’elle même : il faut revenir à des pratiques ancestrales, écologiques, peu coûteuses, faciles …..quitte à passer pour des arriérées mais si vous ne disposez pas d’un budget de 30 euros par mois , je ne vois pas d’autre solution pour mener une vie confortable !

Tout d’abord , évitez les protège slips : cela coûte cher et ce ne sont que des dérivés de pétrole. Si vous êtes contrainte d’en utiliser , achetez les en coton pur ( marque UNYQUE à la pharmacie).

Ensuite, achetez une poire vaginale en para pharmacie que vous ferez bouillir chaque semaine. Tous les matins et tous les soirs , faites une irrigation vaginale avec de l’eau tiède et une goutte de Saforelle ou trois gouttes d’extraits de pépins de pamplemousse.

Après chaque rapport, faites une toilette intime avec le jet de la douchette pour faire partir tout le sperme.

Si vous ressentez des démangeaisons , mettez un peu de yaourt brassé bio au bifidus en tartinant bien la vulve avec vos doigts puis avec une pipette pour le fond du vagin pendant quelques jours mais , avec mes conseils de prévention, il ne devrait plus y avoir de crises de gardnerella handicapante …..

Si vous ressentez des picotements , faites des bains de siège ( dans un bidet ou une cuvette ) avec de l’eau tiède et une cuiller à soupe de bicarbonate acheté en grande surface , c’est très efficace contre l’acidité vaginale excessive …..mais pas dans le gardnerella récidivant qui vient d’un manque d’acidité !

CONCLUSION

On peut éviter d’avoir la vie empoisonnée  par le gardnerella à condition de maintenir un PH assez acide ( pas trop non plus) au niveau de son vagin et il existe quelques recettes ancestrales très peu coûteuses pour y parvenir .

Je vous rappelle une recette d’une internaute qui n’a pas utilisé un gramme d’antibiotique pour se débarrasser de son gardnerella …ni vu un seul médecin !

Bonjour, je reviens vous donner des nouvelles si cela peut aider, gardnerella récidivant, parfois mycoses. Ce qui a l’air de fonctionner pour moi: Arrêter les antibios, arrêter la pilule, lavage saforelle, et surtout: cure d’Argent Colloidale 15 ou 20ppm, 3 càs/j (remède ANCESTRAL qui aujourd’hui a été «  »interdit » » en voie interne, je vous laisse vous renseigner par vous même en faisant recherches..) + lactibianne référence tous les soirs au coucher + cure de zinc + vit C. L’idée est de traiter le terrain et de refaire mes défenses immunitaires, retrouver un équilibre interne.

Pour l’argent colloïdal je voulais rajouter :3càs/j en dehors des repas pendant 30j max, ensuite une cuillère à café suffira en entretien

Gardnerella : un nouveau traitement préventif des rechutes vient de sortir , le Polybactum

gard

Dans la guerre que nous, les femmes, devons souvent mener contre le Gardnerella , les laboratoires Effik nous proposent des ovules anti récidive qui semblent prometteurs .

Je vous rappelle que ce microbe , qui n’est pas dangereux mais qui sent mauvais, c’est nous qui le fabriquons. Donc, quand on le tue par des antibiotiques …il repousse aussitôt dès que les conditions écologiques lui sont favorables : des rapports sexuels fréquents, des bains moussants, la prise d’antibiotiques contre l’acné ou les angines, le port de tampons ou de serviettes ou de protège-slips.

Notre bon bacille de Doderlein , qui assure l’acidité vaginale contraire à la propagation du Gradnerella , est très fragile.

Il a besoin d’hormones féminines locales pour survivre : à la ménopause , nous n’avons plus d’hormones féminines locales et le Gardnerella prend la place du Doderlein tout naturellement. Il suffit d’utiliser des ovules d’hormones féminines pour supprimer les conditions favorables de la multiplication du microbe malodorant : Colpotrophine ovules ou Trophigil suffisent à prévenir le Gardnerella. Je vous rappelle que les ovules de Colpotrophine sont autorisées chez les femmes ayant eu un cancer du sein et que Trophigil est autorisé chez celles qui ont fait une phlébite et qui en sont guéries.

Si vous mettez des ovules de Doderlein pur comme Gynophylus au fond de votre vagin, cela ne sert peu car le Doderlein ne survit que s’il peut se nourrir d’hormones féminines locales voilà pourquoi Trophigil qui contient et du Doderlein et de l’estriol est efficace en prévention du Gardnerella et  Gynophylus ou autres probiotiques vaginaux vendus sans ordonnance, beaucoup moins .

Trophigil est remboursé , délivré uniquement sur prescription médicale.

Il n’existe qu’un seul produit , vendu sans ordonnance , qui peut lutter contre la récidive de Gardnerella : le Geliofil . On en met par cure de six de façon mensuelle….et dès qu’on sent une mauvaise odeur.

Bien sûr , interdiction de se laver au savon ou au gel douche , seul Saforelle doit être utilisé.

Il faut se doucher intimement après chaque acte sexuel pour se débarrasser des secrétions masculines qui entravent l’acidité naturelle de notre vagin et font proliférer le Gardnerella.

Malgré toutes ces précautions, le Gardnerella peut remplacer le Doderlein et il faut se soigner.

On prend alors des antibiotiques sur une courte période , Flagyl ou Augmentin et ensuite c’est là que le nouveau produit Effik intervient : on place tous les deux jours un ovule de Polybactum ,non remboursé, en vente libre, au fond du vagin et ce pendant trois mois.

C’est un produit sans hormones, qui coule peu, utilisable pendant les rapports sexuels.

INFORMATION CAPITALE

CE PRODUIT EST UTILISABLE PENDANT LA GROSSESSE SANS ANTIBIOTHERAPIE PREALABLE

C’est fort intéressant quand on sait que le gardnerella n’est dangereux que pendant une grossesse

Il coûte très cher mais protéger bébé d’un accouchement prématuré par fissure des membranes , cela n’a pas de prix.

J’espère vraiment que cela va , enfin, réaliser un progrès notable dans la lutte contre cette infection ….que nous provoquons par nous même quand notre PH vaginal n’est plus assez acide.

polybac

Le Gardnerella : comment s’en débarrasser ?

Le Gardnerella est un petit microbe , découvert par Monsieur Gardner, qui lui a donné son nom.

C’est un hôte de notre vagin lorsque son PH n’est pas assez acide.

Le gardnerella n’est pas une IST : des petites filles vierges et des femmes ménopausées sans activité sexuelle en développent souvent. .

C’est donc un microbe que nous , les femmes , fabriquons.  On peut le donner à notre partenaire ….mais lui ne ressentira rien de ce portage.

Ce microbe est fort désagréable car

il sent mauvais spontanément et encore plus mauvais quand on a un rapport . On dirait qu’on sent le poisson pourri.

parfois, il démange et on croit, à tort, que l’on a une mycose. On court chercher un ovule antifungique à la pharmacie ….et l’automédication échoue car les ovules anti mycosiques ne détruisent pas le gardnerella.

Le traitement du gardnerella est fort simple ….au début !

Il suffit de prendre du flagyl

ou per os : un sachet de Secnol ou deux cp de Flagyl

ou par voie vaginale : un ovule de Flagyl trois soirs de suite

Si vous êtes intolérante au Metronidazol des produits cités, il faut prendre Augmentin 1 gr trois jours .

Attention à bien prendre de l’ultralevure six gélules par jour car Flagyl et Augmentin donnent du candida !

Ces antibiotiques ne sont délivrés que sur prescription médicale.

Si vous souhaitez vous automédiquer parce que vous êtes en vacances ou en WE , achetez en pharmacie du Geliofil et mettez- en six d’affilé : il va vous soulager très vite en supprimant les mauvaises odeurs et, parfois, ce seul traitement écologique suffit.

Hélas, le Gardnerella a tendance à revenir ce qui est normal puisque la vaginose ( infection vaginale à Gardnerella) est due à une rupture de votre équilibre écologique. Si vous manquez de Doderlein , notre bon bacille protecteur, votre vagin ne sera pas assez acide car c’est le Doderlein qui donne le PH acide à notre vagin et dès que l’acidité vaginale disparaît le Gardnerella en profite pour pousser.

Par ailleurs , dès que l’on perd notre acidité vaginale, le Doderlein ne peut pas survivre . C’est donc un vrai cercle vicieux : l’acidité vaginale permet la présence du Doderlein qui rend le vagin acide …ce qui lui permet de survivre et ainsi de suite .

Causes de la perte du Doderlein :

les cures antibiotiques

les ovules antifungiques qui sont aussi des ovules antibiotiques , hélas. Seule la fungizone en pipette est un antifungique pur . Les ovules Monazol, Econazol , Lomexin sont mixtes , antifungiques et antibiotiques , donc ils tuent le Doderlein

la nourriture non bio qui contient d’infimes traces d’antibiotiques que l’on a donnés aux élevages et qu’on va retrouver dans le lait, les yaourts, les œufs, la viande

l’absence d’hormones féminines dans le vagin : prépuberté, post ménopause . Le Doderlein a besoin d’estrogènes pour se nourrir et prospérer.

Causes de la perte d’acidité vaginale :

les rapports sexuels : les hommes ont des secrétions basiques tandis que nous sommes acides . C’est parfait pour la fécondation : le PH basique permet la survie des spermatozoïdes en milieu hostile car acide. Mais en dehors de la procréation, ce PH est un inconvénient pour nous, d’où l’importance de bien se laver à la douchette après les rapports .

l’utilisation de savons et de bains moussants : les savons ont un PH basique comme le sperme. Plus on se lave au savon et plus on sentira mauvais. Il faut donc utiliser des bases lavantes qui respectent notre acidité vaginale comme Myleuca ou Jailys .

le port des tampons : en effet tous les tampons sont faits avec du coton OGM traité avec des pesticides . Quand on met un tampon, on se met un chouïa de Round Up au fond du vagin : pas sûr que ce soit très favorable à l’équilibre écologique de ce dernier d’où l’essor des coupes menstruelles qui permettent à beaucoup de femmes d’en finir avec leurs irritations permanentes.

Donc, si on ne traite pas notre écologie vaginale par un renforcement

de la présence du Doderlein

de l’acidité vaginale

le traitement antibiotique du Gardnerella aura un effet de très courte durée : le microbe repoussera trois semaines après la fin des antibiotiques .

Il faut donc prévoir, en plus du traitement antibiotique, un traitement de fond avec

Trophigil qui associe Doderlein et Estriol ( l’hormone féminine qui donne à manger au Doderlein) : un jour sur deux au moins un mois puis

Geliofil : une cure de six tous les mois après les règles ou Prevegyne une cure de six tous les mois après les règles et ce pendant six mois

le tout accompagné de probiotiques per os

Bion 3 un par jour six mois

ou Femibion : deux par jour six mois

Bien sûr : interdiction de tout bain moussant, de tout port de tampons et obligation d’une toilette intime avec une base lavante.

Les femmes ménopausées prendront avec succès des ovules hormonaux locaux comme Colpotrophine, Trophigil si elles ne sont pas sous THM.

CONCLUSION

Le Gardnerella rechute souvent car il n’est pas traité à fond : on oublie trop souvent de prescrire le traitement réparateur de l’acidité vaginale . Par ailleurs, les médecins ne font pas toujours le diagnostic , confondant candida et gardnerella : pourtant un signe ne trompe pas : le candida ne sent jamais mauvais.

Le Gardnerella est gênant mais non dangereux sauf chez la femme enceinte où il peut favoriser une rupture des membranes et un accouchement prématuré . Ce microbe doit être soigné per os chez la patiente enceinte et on doit lui recommander des cures de Geliofil tous les mois pour empêcher la repousse.

Voici une recette d’une internaute qui s’est débarrassée de son gardnerella sans prendre un seul produit antibiotique

Bonjour, je reviens vous donner des nouvelles si cela peut aider, gardnerella récidivant, parfois mycoses. Ce qui a l’air de fonctionner pour moi: Arrêter les antibios, arrêter la pilule, lavage saforelle, et surtout: cure d’Argent Colloidale 15 ou 20ppm, 3 càs/j (remède ANCESTRAL qui aujourd’hui a été «  »interdit » » en voie interne, je vous laisse vous renseigner par vous même en faisant recherches..) + lactibianne référence tous les soirs au coucher + cure de zinc + vit C. L’idée est de traiter le terrain et de refaire mes défenses immunitaires, retrouver un équilibre interne.

Un autre témoignage

Une expérience personnelle qui peut être pourra servir :
Ne me sentant pas bien, je pensais avoir de nouveau Gardnerella. Finalement c’est une mycose.
La nouvelle positive est qu’après plusieurs mois de prise régulière de probiotiques (Lactibiane) par voie orale et surtout – je pense – de Medigyne (probiotiques vaginaux) systématiquement apres les règles (sur les conseils de Miss Frottis), la flore de Doderlein est redevenue normale, donc pas de Gardnerella !
Espérons que cela dure …
Merci Miss Frottis
Julie

Savoir interpréter un prélèvement bactériologique vaginal

Une lectrice m’a demandé de bien vouloir lui traduire les éléments d’un prélèvement vaginal pour savoir ce qui est normal et ce qui ne l’est pas.

Voici le détail d’un prélèvement normal

PH : ce qu’il faut savoir, c’est qu’un vagin a un PH un peu acide. Lorsque le vagin devient moins acide, la flore normale de Doderlein tend à disparaître et à laisser la place au Gardnerella. Le sperme n’est pas du tout acide et favorise la prolifération du Gardnerella. Il existe des comprimés appelés Prevegyne à mettre au fond du vagin, après les règles, six jours par mois, pour acidifier le vagin et empêcher la prolifération du Gardnerella, germe malodorant, peu dangereux mais fort désagréable.

CYTOLOGIE

Trichomonas : pas vu (c’est normal, le trichomonas est un parasite qui ne doit pas fréqenter notre vagin)

Leucocytes : rares (de nombreux leucocytes indiquent parfois mais pas toujours, une infection larvée )

Hématies : absence ou rares

Cellules épithéliales : quelques (c’est normal) ou nombreuses (cela signifie que vous prenez depuis longtemps la pilule )

MYCOLOGIE

examen direct et culture doivent être négatifs sinon il y a présence d’un candida albicans qui signe une mycose. Il existe d’autres types de candida comme le Krusei mais ils sont rares et se traitent de la même façon que le candida albicans.

BACTERIOLOGIE

La flore de Doderlein ou flore lactobacillaire, notre flore de défense, doit être présente mais en faible quantité.

Quand il est mentionné flore de doderlein absente, c’est que votre vagin est sec « à la ramasse » soit parce que vous êtes ménopausée sans traitement local, soit parce que vous avez pris des antibiotiques locaux ou généraux qui ont tué le Doderlein.

Quand il est mentionné flore de Doderlein abondante, cela signifie que votre flore n’est pas de bonne qualité ( stress, trop de sucres ).

Il est important d’avoir juste ce qu’il faut de bacilles de Doderlein et on améliore la qualité de sa flore en utilisant :

Trophigil ou Florgynal ou Geliofil jusqu’à obtention d’un confort vaginal.

L’absence de Doderlein rend le vagin sec, et son excès donne des brûlures et des piccotements qui peuvent faire croire, à tort, à une mycose.

On peut trouver aussi, sans que ce soit dangereux d’autres germes amicaux comme le staphylocoque saprophyte (pas le doré !)

C’est dans la case bactériologie que l’on peut repérer :

des germes venus des intestins (colibacille, enterocoque, streptocoque B),

des germes produits par notre corps quand on est fatiguée : le fameux Gardnerella qui pousse dès que le PH vaginal n’est pas assez acide,

des germes venus de l’extérieur, comme les anaérobies (qui donnent des pertes blanches abondantes et malodorantes comme le Gardnerella. Le traitement est le même à base de Flagyl mais les résultats d’une cure sont définitifs !).

Le prélèvement vaginal peut être complété par un prélèvement endocervical à la recherche de :

gonocoque : négatif bien sûr !

chlamydiae : négatif, bien sûr !

mycoplasme :

ureaplasma uréalyticum : pas du tout grave, pas forcément sexuellement transmis, donne souvent des cystites à répétition, ne doit être traité que si leur nombre est supérieur à 10 000

hominis : pas vraiment grave, uniquement sexuellement transmis, donne des glaires malodorantes, se traite comme son cousin par antibiotiques à prescrire aux deux partenaires.

Quand ça démange et que ce n’est pas une mycose

Ce n’est pas parce que ça démange qu’il s’agit d’une mycose !

Il existe quelques infections vaginales et vulvaires qui provoquent un prurit plus ou moins intense.

LE TRICHOMONAS

C’est un petit parasite uniquement sexuellement transmis. On fait le diagnostic de certitude par un examen cytobactériologique mais il est assez facile de diagnostiquer la présence de ce parasite à la qualité des pertes blanches. Une mycose donne des pertes blanches « lait caillé », acides, et toujours inodores. Le trichomonas donne des pertes blanches certes prurigineuses, mais très mousseuses, bulleuses et très malodorantes.

Le traitement est simple : une cure de Fasigyne 500 pour la femme et son partenaire

L’infection à trichomonas est assez rare et sans aucun danger.

LE GARDNERELLA

C’est un microbe que notre corps développe. Ce n’est pas une infection sexuellement transmise. La présence de ce microbe signifie que notre système écologique vaginal est perturbé.

Lorsque notre bacille de Doderlein disparait, une flore de substitution colonise notre vagin et le Gardnerella prolifère.

L’infection à Gardnerella a une symptomatologie très proche de celle du candida : pertes blanches, prurit vulvaire, mais il existe une différence notoire : la mauvaise odeur, mauvaise odeur exacerbée par le sperme à la fin du rapport sexuel.

Je le répète : une mycose ne donne pas de mauvaise odeur.

Le traitement du Gardnerella est à la fois facile (le microbe meurt en une seule administration de FLAGYL ovule ou comprimé) et difficile (il repousse très vite si les conditions écologiques locales n’ont pas été améliorées).

C’est pourquoi le Gardnerella est si difficile à faire partir pour de bon. Voici ma recette préférée qui permet à une patiente d’être débarrassée de ce microbe pour de longs mois : Flagyl ovules pendant 6 jours suivis par Terlomexin 6 jours (pour enrayer une mycose développée à la suite du Flagyl, un antibiotique) suivis par Trophigil un soir sur deux pour réensemencer le vagin en bacilles de Doderlein, notre bacille protecteur, et le tout accompagné de Bion 3, un probiotique pour rééquilibrer la flore intestinale. Le Bion 3 n’est pas remboursé et certaines de mes patientes ne le prennent pas. Et bien la différence d’efficacité est flagrante.

J’ai traité par quatre fois une de mes patientes jusqu’au jour où elle a accepté d’associer le Bion 3 à la thérapeutique antibiotique ….et elle n’a jamais rechuté en plus de trois ans !

Le Geliofil est aussi un très bon produit pour enrayer le Gardnerella. Il peut agir seul, par cure de 6 jours, et supprimer le microbe en favorisant la croissance d’un bon bacille de Doderlein.

Le Gardnerella est accusé de favoriser la rupture des membranes chez une femme enceinte et causer un accouchement prématuré. Le Geliofil est alors très utile pour prévenir les infections chez les femmes sujettes au Gardnerella.

Le savon favorise ce microbe : il est donc conseillé aux femmes sujettes à cette infection de ne pas prendre de bains moussants et d’utiliser des savons sans savon pour l’hygiène intime comme Saugella bleu ou, encore mieux, Jaïlis qui est un soin de peau régénérant. Il existe dans cette gamme un soin de lavage intime, un baume régénérant et, surtout une brume déo protectrice qui rend un sacré service à toutes mes patientes qui redoutent de sentir mauvais.

La ménopause est un état qui défavorise la mycose mais qui encourage le développement du Gardnerella…sauf si l’on utilise un traitement hormonal général ou par voie locale. Les ovules Colpotrophine, la crème Trophicrème empêchent la formation du Gardnerella en aidant au développement du Doderlein.

PS : il existe un traitement souvent proposé pour traiter le Gardnerella : le SECNOL.  C’est un antibiotique, pas toujours bien toléré au niveau digestif, présenté en granulés en sachet à prise unique. J’ai abandonné la prescription de ce produit car il n’est pas plus efficace que les ovules de Flagyl, bien mieux tolérés !

LE CHLAMYDIAE

Lorsqu’une femme se plaint de mycoses à répétition ou lorsqu’il existe une rechute après un traitement bien conduit, il faut rechercher le Chlamydiae. C’est parfois ce microbe, uniquement sexuellement transmis, qui favorise la mycose : lorsque l’on supprime ce microbe, les mycoses ne réapparaissent plus.

Le Chlamydiae se recherche par un prélèvement dans l’endocol ou alors dans le premier jet urinaire et j’aurai l’occasion de consacrer un billet entier à ce microbe.

LE MYCOPLASME

Il ne favorise pas les mycoses mais plutôt les cystites. Il ne provoque aucune perte blanche mais on soupçonne sa présence car il donne une mauvaise odeur à la glaire qui coule par l’orifice cervical. Seul le Mycoplasma Hominis est uniquement sexuellement transmis.

L EXCES DE BACILLES DE DODERLEIN

Notre bacille de défense peut parfois nous jouer des tours. Lorsque nous sommes stressées, il peut proliférer en quantité trop importante et nous gêner par de petites brûlures, de petites démangeaisons et des irritations lors des rapports sexuels.

On croit à une mycose, on va chercher un ovule en pharmacie qui soulage pour quelques jours et puis la symptomatologie recommence et on s’imagine avoir une mycose mal soignée. Le prélèvement vaginal objective une absence totale de levure  et un excès de bacilles de Doderlein . Il faut prescrire un ovule de Gynopevaryl et puis des cures de Geliofil pour restaurer l’équilibre de la flore ….et prévenir la patiente qu’il pourra y avoir une nouvelle crise lors d’un stress : le baume reflorant Jailis est alors le soin qu’il convient de préconiser. Je n’ai pas l’expérience des tampons Florgynal dans cette « pathologie « .

LE STREPTOCOQUE B

Il ne donne jamais de démangeaisons mais de petites brûlures. Je parlerai dans un prochain billet de ce microbe très dangereux pour un nouveau né le jour de l’accouchement.

Mais le prurit vulvaire peut être dû à des causes non infectieuses, c’est ce que je vais vous expliquer dans mon prochain billet.

La sexualité à la ménopause : suite et fin

LES HORMONES LOCALES

COLPOTROPHINE OVULES

C’est un très vieux produit qui a l’avantage de pouvoir être utilisé chez des femmes ayant fait un cancer du sein car la molécule soigne la muqueuse vaginale et ne va pas dans le sang circulant jusqu’aux seins. On utilise les ovules, selon l’intensité de la sécheresse, ou un jour sur deux ou deux fois par semaine, voire une fois si la sécheresse est peu  intense. Il faut toujours prévenir la patiente que le produit va piquer les quinze premiers jours d’utilisation puis, la gêne vaginale va disparaître et la patiente retrouvera un confort vaginal certain.

C’est donc un produit efficace contre la sécheresse post ménopausique mais il ne booste pas la libido. Cependant, reprendre une vie sexuelle sans douleur est suffisant pour beaucoup de mes patientes.

Il existe quelques effets indésirables de Colpotrophine.

D’abord, c’est un produit qui coule la nuit, il faut donc se garnir le soir où l’on met son ovule. Pas mal de mes patientes trouvent ce traitement désagréable à utiliser. Ensuite, il peut provoquer des irritations : c’est un produit qui nourrit les champignons. Il ne faut jamais utiliser ce produit en cas de mycose car il va aggraver les démangeaisons et les brûlures. Mais, même en dehors des mycoses, c’est parfois un produit qui provoque des brûlures chez certaines patientes et, parfois même au bout de 5 ans d’utilisation sans problème ! Je ne sais pas pourquoi de rares patientes finissent par être allergiques à ce produit mais lorsque l’on constate rougeur et irritation vaginales sous Colpotrophine, il faut éliminer une mycose bien sûr mais aussi envisager une allergie au produit ce qui rend sa prescription définitivement interdite pour la patiente qui en est affligée.

Parfois, le médicament ne marche pas du tout : l’examen gynécologique objective un vagin rouge et sec alors que la patiente vous jure qu’elle utilise ses ovules.

Il faut alors proposer d’autres produits hormonaux qui, eux, peuvent avoir une incidence sur les seins… donc à ne pas prescire chez toutes celles à qui vous n’auriez pas prescrit un THS.

GYDRELLE/TROPHICREME/PHYSIOGINE crème ou ovules

Ces produits ont l’avantage de moins « recouler » mais les crèmes avec applicateur peuvent rebuter par leur maniement. Il faut mettre du produit dans une canule et introduire la canule au fond du vagin : c’est moins facile que de glisser un ovule.

On utilise ces produits à base d’estriol au même rythme que Colpotrophine.

Ce sont de remarquables produits très efficaces pour lutter contre la sécheresse post ménopausique mais ils peuvent entraîner des mastodynies (preuve qu’ils passent dans le sang circulant) et des polypes de l’endomètre chez certaines patientes qui abusent du produit. Comme Colpotrophine, ils encouragent la prolifération des filaments mycéliens mais ils préviennent comme Colpotrophine toutes les autres infections vaginales et, grace à l’utilisation de ces traitements locaux, les femmes n’ont plus la hantise de sentir mauvais. En effet, à la ménopause (mais pas seulement) le PH vaginal se modifie : d’acide il devient basique.

La flore de Doderlein, notre flore de défense naturelle, produit de l’acide pour nous défendre des microbes. Cette flore est sous influence des hormones féminines: lorsque les hormones féminines se tarissent à la ménopause, la flore de Doderlein disparait et est remplacée par le bacille Gardnerella, pas dangereux à cet âge de la vie, mais fort incommodant car il est odorant…..surtout après un rapport sexuel car le sperme très basique développe les propriétés malodorantes du Gardnerella ! Alors non seulement les rapports sont douloureux mais en plus ils déclenchent une odeur de poisson pourri ! Il est très facile de faire disparaître le Gardnerella par un court traitement antibiotique mais si vous ne changez pas le PH du vagin, ce microbe va repousser en quelques semaines. Il est donc necessaire de traiter un vagin avec des produits hormonaux locaux ( Colpotrophine, Trophicrème, Physiogine, Trophigil) afin d’éviter les récidives. Lorsque les hormones locales sont contre indiquées, on peut utiliser Géliofil, un produit qui restaure la flore de Doderlein mais qui est cher et pas remboursé.

D’ailleurs, il n’existe aucun soin remboursé pour lutter contre la sécheresse vaginale des femmes ayant une contre-indication formelle aux hormones et qui ne tolèrent pas Colpotrophine. Et pourtant ces patientes souffriront plus que d’autres de sécheresse vaginale car les traitements genre Femara ou Arimidex, prescrits jusqu’à sept ans après un cancer du sein pour éviter les récidives, sont délétères sur la muqueuse vaginale.

Il en va des traitements de la ménopause comme de la contraception : seules les femmes en bonne santé ont droit à des médicaments remboursés !

TROPHIGIL

C’est le dernier produit hormonal actif sur la sécheresse vaginale. Il a l’avantage de se présenter sous forme de petites gélules très faciles à insérer au fond du vagin le matin après sa toilette, il ne recoule pas mais son action anti sécheresse est plus faible que les produits précités. Cependant, c’est parfois la seule molécule que le vagin d’une patiente tolère et je suis ravie d’avoir ce produit à ma disposition. Il faut, parfois, faire une cure d’attaque « anti sécheresse » en préconisant 2 gélules par jour quinze jours avant le traitement d’entretien à 1 gélule 1 jour sur 2.

Certaines de mes patientes refusent tous les traitements hormonaux, même locaux, même ceux autorisés par les cancérologues, et il ne me reste plus qu’à proposer l’utilisation d’un gel Monasens avant chaque rapport sexuel. Même les ovules de CICATRIDINE, à base d’acide hyaluronique, un produit très naturel, est refusé par certaines patientes phobiques des médicaments.

J’ai déjà parlé, dans mon précédent billet, des gels Mucogyne, Replens, qui sont d’efficacité très modeste à l’exact opposé de leur prix de vente.

Je préconise aussi, dans les cas de refus de tout traitement médical, des traitements généraux à base d’oméga 3 ( Elteans, Preservision), mais leur action n’a pas la force des traitements médicaux ou alors, je prescris de l’homéopathie (pour celles qui acceptent) mais les résultats n’ont pas d’équivalence avec ceux des produits hormonaux.

Les produits contenant du soja ont des résultats inconstants : chez certaines patientes, ils ont un effet remarquable anti sécheresse, chez d’autres, ils sont totalement innefficaces.   Leur innocuité sur le sein commence à  être  remise en question. Jamais je n’ai découvert un traitement à base de plante qui ait l’efficacité d’un traitement hormonal général ou local. Mais chacune choisit la vie qu’elle veut mener et nombre de mes patientes ne souhaitent pas reprendre une vie sexuelle soit parce qu’elles sont veuves, soit parce qu’elles ont un mari qui souffre de problème d’érection et qui ne veut pas se soigner.

Je reste cependant très attentive, lors des visites gynécologiques,  à une sécheresse vaginale qui commence à aller vers l’inflammation. Je signale à mes patientes les risques de laisser un vagin sans soins : cystites à répétition, pertes blanches, pertes de sang, brûlures en dehors de tout rapport sexuel, prurit vulvaire…et leur conseille de prévenir plutôt que guérir. La compliance au traitement est alors faible …comme tout ce qui est médecine préventive. Et même lorsqu’une patiente a souffert de brûlures intenses, une fois celles ci disparues grace aux soins, on oublie son traitement de fond…et retour à la case départ !

Cependant, quand un traitement procure un réel soulagement, il est dur de devoir parfois le quitter. Cela peut survenir quand une femme saigne sous THS.  C’est souvent la conséquence du développement d’un fibrome : les hormones féminines sont des engrais à fibromes. On peut alors proposer le LIVIAL mais parfois la substitution n’est pas possible , il faut se contenter d’arrêter le traitement général pour ne proposer qu’un traitement local ….ce qui modifie la vie de la patiente, son confort , sa libido, son humeur. Je me souviens d’une patiente qui a dû interrompre son THS pour métrorragies liées à un utérus fibromateux : elle m’a dit qu’il lui semblait qu’elle avait pris dix ans d’un coup : plein de petites douleurs articulaires sont arrivées, le sommeil s’est altéré, l’humeur et le dynamisme aussi.

Il n’y a pas à dire mais le traitement hormonal général de la ménopause est irremplaçable pour beaucoup de femmes qui doivent lutter contre la méfiance distillée par leur entourage ( familial, professionnel, et même médical) pour le conserver. Certaines patientes sont sûres de la décision qu’elles ont prises de bénéficier d’un THS mais d’autres sont beaucoup plus craintives  et sont déstabilisées par des remises en question formulées par l’entourage comme si celui ci savait mieux que la patiente elle même ce qui lui convenait ! Il est incroyable de constater comme les êtres humains sont envieux, supportent mal que l’on ne fassent pas comme eux et s’autorisent des jugements négatifs sur la pertinence de tel ou tel traitement !

Conclusion : oui, les femmes peuvent vivre une sexualité harmonieuse à la ménopause mais, le plus souvent, avec l’aide de la science. Cependant, une femme qui a depuis longtemps une sexualité sans agrément, frustrante ou à sens unique, a peu de chance de la voir s’améliorer à la ménopause même avec tous les traitements hormonaux de la terre ! D’où l’importance, pour nous gynécologues, de savoir poser les bonnes questions afin de ne pas prescrire des traitements inutiles et de ne pas insister devant un refus de soins qui masque souvent, non pas la peur des hormones, mais plutôt un refus de sexe.

A nous gynécologues de vous prescrire, Mesdames, le traitement le plus adapté à votre physiologie et… à votre psychologie.